- débiffer
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⇒DÉBIFFER, verbe trans.Vx et fam. Mettre en mauvais état.Rem. Surtout employé au part. passé adj. Un visage débiffé « défait »; un estomac débiffé « détraqué ». Surpris de ma figure débiffée et barbouillée de sang, mon père ne dit pas un mot (CHATEAUBR., Mém. t. 1, 1848, p. 54). Ces messieurs mingrelins, à l'échine pliante et à l'estomac débiffé (...) [qui] s'abandonnent à tout ce que l'on veut (G. ESPARBÈS, Chevauchée G. S., 1937, p. 12).Prononc. et Orth. :[debife]. Ds Ac. 1718-1878. Étymol. et Hist. Av. 1386 debeffé (J. FROISSART, Poés., éd. A. Scheler, II, 359, 10). Orig. obsc.; une dérivation de biffer au sens de « détruire, anéantir » fait difficulté du point de vue chronol. Peut-être dér. de biffe1. Fréq. abs. littér. Débiffé : 2. Bbg. DE POERCK (G.). Contribution à l'hist. de la racine biff-. In : [Mél. Roques (M.)]. Paris, 1952, t. 4, pp. 187-213.débiffer [debife] v. tr.ÉTYM. XIVe; orig. incert., p.-ê. de 1. dé-, 1. biffe, et suff. verbal, ou de 2. dé-, et biffer « détruire, anéantir ».❖♦ Vx. Mettre en mauvais état. — P. p. adj. || Pâle et débiffé. ⇒ Défait.0 De cela elle n'a cure; elle s'est présentée amaigrie, débiffée par les docteurs qui la médicamentaient.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. V, IV, I, p. 311.
Encyclopédie Universelle. 2012.